La météo n'est pas une science exacte et elle utilise d'autres sciences et en particulier des sciences qui font intervenir les observations et les mesures, physique, mathématiques, astronomie, biologie. De nombreuses technologies et outils sont à sont service dont l'informatique et les outils mathématiques. Ainsi on pourra se fier de mieux en mieux aux prévisions météo au fur et à mesure que les technologies progressent. La météo raisonne en termes de probabilité, c'est-à-dire qu'un événement a x chances sur 100 de se produire, x étant compris entre 0 et 100. On parle aussi parfois d'indice de confiance de 0 à 5. Quand cet indice est inférieur à 3 où que la probabilité est au dessous de 50% et que l'événement ne se produit pas en un lieu donné cela ne veut pas dire que la météo s'est trompée. L'événement, une averse où un orage s'est peut-être produit à quelques kilomètres. De même pour l'intensité, il peut tomber quatre gouttes ou rien du tout en un lieu sous un orage et il peut y avoir des inondations à cinq kilomètres. Certains événements localisés sont très difficiles à prévoir, les orages, les chutes de neige, les chutes de grêle, le brouillard et ce d'autant plus que l'échéance de la prévision est longue. Les événements plus généraux, l'invasion d'une masse d'air, une perturbation, l'arrivée d'un anticyclone sont plus faciles à prévoir dans leur globalité. On les voit avec les satellites. Mais pour les prévisions locales, ce n'est pas plus facile. Car pour prévoir il faut intégrer un nombre incroyable de données : température, quantité d'eau dans l'air, vitesse et direction du vent, nuages observés, orographie, saison (énergie reçue et énergie radiée par mètre carré), latitude, altitude, activités humaines (villes), mers et plans d'eau courants jets, etc. Ces données sont des variables qui dépendent constamment les unes des autres. Pour 0,5°C on va vers l'orage, le brouillard ou un ciel clair. L'humidité relative par exemple dépend de la température et de la quantité d'eau par mètre cube d'air, le point de rosée et donc la formation d'un brouillard et des nuages seront tributaires de ces données qui elles-mêmes dépendent de nombreux facteurs, heure du jour, saison, latitude, mer, désert, montagne ... C'est un modèle très dynamique en fonction du temps et de l'espace. Les météorologues ont découpé l'atmosphère en cubes de 10km de côté au moins pour les régions d'Europe occidentale. Il faudrait que la planète entière puisse être découpée ainsi en cubes plus petits mêmes. Le nombre de données et de mesures est gigantesque. Aussi l'informatique est elle d'un grand secours. Et à partir de ces données on établit des modèles de prévisions. Car à une situation donnée observée dans le passée correspondait une météo donnée. Si on rencontre à la même situation on devrait avoir les mêmes effets. C'est bien utile pour les prévisions à moyenne et longue échéance. En fait on n'a jamais deux situations rigoureusement identiques. Chaque situation est unique et nouvelle. Il y a des ressemblances qui font dire que malgré l'anticyclone et l'air chaud d'altitude, il y aura un brouillard froid de surface avec givre local car nous sommes au 15 décembre et que le refroidissement nocturne et l'humidité nous ont fait passé au-dessous du point de rosée. Mais à 1500 mètres d’altitude, c'est le printemps. Ainsi, il faudrait arrêter de faire des prévisions trop générales à la télévision par exemple. Il y a beaucoup de publicité et pas assez d'informations sur la météo car il faut que ce soit envoyé en 1 à 2 minutes. Même sur FR3. C'est 10 minutes qu'il faudrait pour les prévisions à court terme région par région, un habitant de l'est du Var doit se marrer quand on prévoit de la pluie sur la côte d'Azur. Il n'en verra souvent que des nuages au nord-ouest de chez lui. La France possède de nombreux microclimats (7 climats rien que pour l'Aveyron). Autrement dit les prévisions générales ne sont guère fiables pour ces régions même celles à court terme. Les tendances à long terme font des progrès grâce aux modèles mais tant que la météo en France restera privée et payante, il n'y aura rien de très fiable sur les médias publics. Quand approche un week-end, on embellit un petit peu à la télé (pour le tourisme), le samedi, quand tout le monde est parti on corrige un peu (moins chaud et moins d'éclaircies que prévu l'avant veille). Car Météo France par exemple est capable de faire de très bonnes prévisions locales et même générales mais ils n'ont pratiquement pas de moyens financiers autres que les prévisions payantes. Et au-dessus de leur tête plane une obligation de résultat pour les fameuses alertes. Ils n'ont droit de se tromper que dans un sens. Un phénomène prévu potentiellement violent n'a pas lieu, ce sont des "charlots", si au contraire un phénomène très violent mal prévu a lieu on les accuse de tous les maux, c'est leur faute s'il y a des morts. Aussi, ils préfèrent alerter pour rien, ils ont raison car dans leur modèle c'est cela qui était prévu avec 10 ou 20% de chances pour que le phénomène se produise avec cette intensité et donc 80 à 90% pour qu'il ne se produise pas avec cette intensité. Il fallait prévenir du danger pas trop tard. Il vaut mieux prévenir très tôt voire risquer de se tromper un peu et affiner ensuite. On est bien loin de mettre en valeur et d'honorer leurs compétences. Les prévisionnistes amateurs d'Info climat ainsi que Wetterzentrale ont prévu de manière remarquable la coulée froide sur l'est de l'Europe le jour du printemps avec 14 jours d'avance. Même chose pour la vague de chaleur grecque et la goutte froide de lundi (gros temps en altitude et ne partez pas, Météo France l'a suggéré mais un peu tard).
La météo devrait être nationale, gratuite et subventionnée à 100% par l'état, les techniciens et ingénieurs bien payés. Ce devrait être ’est un service comme la Poste. C'est primordial pour un pays agricole et de tourisme. Et toutes les météos du monde au lieu de se faire concurrence devraient travailler main dans la main d'autant que la météo d'ici dépend des conditions qui ont lieu à des milliers de kilomètres d'ici. Les amateurs le font et sont des pilleurs et des voleurs, ils utilisent gratuitement les informations des autres et sont menacés d'être traduits en justice (Météorage). Mais on a besoin des amateurs et de tout le monde. La météo a-telle changé ? Où en est le réchauffement climatique ? Il n'y a plus de saisons ? En fait il n'y a rien de changé, il y a eu des étés pourris, des hivers doux, des vagues de chaleur en avril et en octobre, des grands froids, des canicules et des sécheresses importantes, des inondations catastrophiques dans le passé proche et lointain. Ce n'est pas la première fois que l'anticyclone des Açores se rétracte sur l'Atlantique en été, c'est souvent comme cela chaque fois que l'hiver a été rigoureux du côté de Terre-Neuve et que la température de l'eau de mer est inférieure à la moyenne le courant zonal qui prédomine. On a alors très chaud dans l'Europe du Sud-est et des inondations en Europe centrale. Inversement en 1976 par exemple ou en 1921 il y a eu un excédent sur Terre-Neuve et des sécheresses importantes (l'anticyclone s'étendait jusque qu'en Angleterre). En hiver, l'anticyclone sibérien déboule chaque fois que la dépression islandaise monte très haut en latitude et que l'anticyclone des Açores fait un pont suffisamment longtemps avec la Sibérie. C'est ce qui s'est passé en février 1956. Il ne gelait ni au Cap Nord, ni en Islande. Et en France, demandez aux anciens. Et ça a bien failli se reproduire en janvier 2006. Pour 1000Km, demandez aux polonais. La Terre fait 40000km de circonférence et à longue échéance une erreur de 2% sur la trajectoire d'une masse d'air cela fait 800km d'erreurs. On annonce canicule à Lille en avril pour juillet, c'est en fait à Toulouse que cela se produit, à Lille il fait gris et frais ce qui était prévu à Stockholm à cette date. On avait prévu un exceptionnel 14 juillet chaud et ensoleillé après une période instable en mars, en fait orages et trombes d'eau le 14 et canicule à partir du 16. Il n'y a pas de quoi fouetter un chat, le temps prévu a eu lieu mais pas aux bonnes dates ni aux bons endroits. Pour les prévisions à longue échéance, ce n'est pas si mal de connaître la tendance (une tendance n'est pas une prévision, ce sont des probabilités d'évènements). Il faut avoir le courage de confronté ce qu'on avait prévu et ce qui a été observé. La météo fait des progrès chaque jour et est capable de corriger ses erreurs du passé pour les prévisions à venir. On améliorera encore mais sans jamais atteindre 100% de fiabilité à longue échéance. Mais à très courte échéance, on approchera les 100%. Exemple le temps prévu à Roland Garros ou à Kourou. Il n'y a pas droit à l'erreur. Ce sont les moyens financiers qui manquent.
Donc il faut avoir confiance aux météorologues et beaucoup moins confiance aux prévisions météo telle qu'elle sont servies à la télévision et sur les journaux où Paris est le centre de la France voire du Monde (s'il pleut à Paris c'est qu'il fait mauvais partout; on a la preuve même en images, en 1999 on a vu la tempête sur la côte atlantique mais beaucoup moins en Limousin, comme le nuage de Tchernobyl elle a dû être arrêtée par la frontière des Charentes et pourtant allez voir en Limousin). Cela pour dire que les médias influencent beaucoup la population. Tous les jours ou presque il y a un record de quelque chose, froid, pluviosité, chaleur, vent. Tout est détraqué se dit-on. En fait dans le passé on a connu pire. Maintenant pour dire si vraiment il y a changement il faut analyser les fréquences. Si un phénomène rare (une fois par siècle) se met à se répéter 4 fois en 20 ans il y a lieu de s'alarmer. On peut supposer une corrélation avec le réchauffement climatique par exemple encore faut-il l'expliquer. Depuis 1990 on a une proportion d'étés plus chauds que la moyenne. La banquise et les glaciers fondent, le printemps est en moyenne un peu plus en avance en Sibérie. En d'autres lieux c'est l'inverse comme Terre-Neuve, la fusion accélérée du Groenland amène des eaux froides et des icebergs plus loin refroidissant l'eau, de mer ce qui perturbe le Gulf Stream qui semble ralentir. Et s'il disparaissait on aurait des hivers sibériens et des étés comme celui qui commence dans un courant zonal. Là aussi ce sont des modèles probables mais avec une certaine probabilité, quel modèle est le bon ? L'eau va monter, des îles vont disparaître des millions de noyés lors des moussons. Peut-être. L'effet de serre y est pour quelque chose. Il faut faire quelque chose d'urgence car on ne sait pas exactement ce qui va arriver mais ce qu'on prévoit comme probable est néfaste à presque toute l'humanité et à la diversité. Aussi les États et chacun d’entre nous doivent faire quelque chose pour la planète. Économiser l’énergie, éviter d’utiliser les énergies fossiles. De toute façon un jour on sera obligés car il n’y en aura plus mais d’ici là, évitons une catastrophe climatique probable.